Le contextualisme en philosophie de la connaissance est la thèse selon laquelle les attributions de connaissance[C'est-à-dire ?] peuvent changer de valeur de vérité d'un contexte de conversation à l'autre.
Le contextualisme a été avant tout défendu comme une solution au problème du Modèle:Scepticisme (philosophie). Selon les contextualistes, lorsque nous[Qui ?] envisageons des scénarios sceptiques comme celui d'être en train de rêver, d'être victime d'un Malin Génie ou d'être un cerveau dans une cuve[Quoi ?], le mot "savoir" prend une valeur très restrictive, de telle sorte que l'affirmation « Pierre sait qu'il a deux mains » devient fausse dans cette[Laquelle ?] conversation[Quoi ?]. Inversement, dans les conversations courantes, le mot « savoir » a une valeur moins restrictive, de sorte que l'affirmation « Pierre sait qu'il a deux mains » pourra être vraie. Mais, selon le contextualiste, même si ces deux affirmations sont faites à propos de la même personne qui se trouve dans la même situation, il est possible que l'une soit vraie et l'autre soit fausse, parce que le mot « savoir » a changé de signification entre les deux conversations.
Le contextualiste compare le mot « savoir » à d'autres mots sensibles au contexte, c'est-à-dire qui changent de valeur d'un contexte de conversation à l'autre : les indexicaux (« je », « tu », « il ») ou les adjectifs dits « gradables », qui désignent une certaine quantité sur une échelle, comme « grand » ou « riche ».
Les principaux défenseurs du contextualisme épistémique sont David Lewis[1], Stewart Cohen et Keith DeRose.
On peut aussi ranger dans le contextualiste un ensemble distinct de positions d'inspiration wittgensteinienne, selon laquelle les attributions de connaissances sont justifiées uniquement relativement à certaines pratiques de justification acceptées par la communauté linguistique. On peut ranger dans cette catégorie le De la certitude de Wittgenstein, John Austin, Michael Williams ou encore Robert Fogelin.